mardi 21 avril 2015

Il faut que ça change!


Les élections départementales sont les dernières en date avant les prochaines qui seront les élections régionales en décembre 2015. La vie politique française va à son train habituel égrenant les unes après les autres les élections du millefeuille administratif, que jamais il ne sera possible de réformer.
Bien que le nouveau conseil départemental n’ait plus guère de sens aujourd’hui, il est devenu l’enjeu par son nouveau mode d’élection d’un test de politique nationale jaugeant le pouvoir en place. Il a donc été l’occasion manquée de voir émerger de nouveaux visages dans le paysage politique local, les partis préférant assurer l’élection par des têtes connues plutôt que de privilégier le renouvellement. Certes Jean-Sébastien Laloy ou Frédéric Aguilera sont des quarantenaires émergeant dans ce paysage tandis que des figures comme Véronique Pouzadoux ou Claude Riboulet ont eut l’immense sagesse de rester à la tâche issue de leur première élection avant de prendre de nouvelles responsabilités alors qu’ils auraient eu toute leur place pour un renouveau politique. Ainsi le renouvellement politique ne s’opère que lorsqu’un jeune arrive à gagner sur un rival politique plus âgé, mais très rarement lorsque la succession pourrait se faire sur le même bord politique. Ajouté à l’assurance politique le fait que les élus d’expérience ne sachent pas se mettre de limite dans le temps à leurs mandats, ni d’ailleurs au nombre, préférant perdre leur mandat pour leur famille politique plutôt que de trouver de nouvelles compétences capables de leur succéder au sein de leur famille politique, les exemples sont nombreux.
Et d’ailleurs pour confirmer cette thèse, les partis préfèrent toujours, s'il n'est pas sortant, envoyer contre un baron des jeunes engagés politiques qui, assurés de perdre l’élection, remplaceront avec aisance un élu plus en vue dont la fierté politique pourrait être brisée et n’ayant pas envie d’accrocher une défaite à sa boutonnière…
Les prochaines élections, régionales, confirmeront encore cette thèse et il ne faut guère compter sur un renouvellement des hommes ni des femmes en tête des listes, laissant les jeunes candidats occuper les dernières places non éligibles.
Il faut reconnaître à René Souchon un certain panache à ne pas vouloir se représenter, bien que son âge lui permette aisément et qu’une probable défaite de son camp ait sans doute pesé dans cette décision.
Tout ceci contribue pour une bonne part au vote extrême, dans un monde où tout va plus vite. Garder en place les mêmes élus depuis 20, 30 ou 40 ans ne correspond plus du tout à notre société. C’est d’autant plus dommage que le renouvellement est possible au sein des partis modérés comportant aussi des hommes ou des femmes de valeur, bien meilleurs que des élus extrêmes offrant juste l’opportunité de la contestation.
J’adhère donc inévitablement aux thèses de Bruno Lemaire pour mon camp qui par son exemple et ses propositions en matière de vie politique me semblent nécessaires, pas seulement dans le fonctionnement politique mais partout ou s’exerce le pouvoir démocratique.
C’est juste dommage que ce soit un homme qui ait mon âge qui porte ces idées, qui auraient du germer dans la tête de tous ceux qui l’ont précédé.
Un changement radical du fonctionnement politique est la clé du renouveau économique de notre pays et du remembrement nécessaire de nos collectivités. Savoir qu’être élu n’est que passager dans le temps et dans le nombre de mandats à exercer, est le passage obligé et nécessaire pour des réformes bouleversant notre démocratie.
Il est possible d’avoir des élus compétents, courageux ayant des convictions politiques affirmées et n’ayant que le seul but de l’intérêt général de notre société au sein de notre république,  et je serai toujours dans ce camp là. 

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