jeudi 30 mai 2013

Coup de geule!


Ce matin nous avions la réunion de réception de la station d’épuration. Cette réception aurait du clore les travaux et accepter au constructeur Aqualter le fait que la station d’épuration était finie et que moyennant quelques réserves nous pouvions finir de payer les travaux.
Le marché initial fixait, à la signature du contrat, une fin en septembre 2012. Pour différentes raisons nous avons accepté, pas toujours de bon gré, de repousser la date final au 17 mai 2013, et à ce jour tout n’est encore pas fini.  Alors la coupe est pleine et ce matin j’ai refusé de réceptionner cette installation. Les conséquences seront pour l’entreprise de sursoir au paiement tant que la réception n’est pas approuvée et des pénalités financières à la clé.
J’en ai un peu marre qu’on prenne les collectivités pour des vaches à lait et les élus pour des moins que rien. J’estime que mon rôle est de protéger au maximum les intérêts des St Pourcinois et qu’il ne faut ni abuser de leur portefeuille ni de leur patience. La taxe d’assainissement est suffisamment élevée et l’effort consenti suffisamment important pour que les résultats soient à la hauteur des engagements pris. Et je me bats pour que les contrats signés au nom des citoyens que je représente soient honorés. J’en ai un peu marre aussi des entreprises qui marquent n’importe quoi dans leur contrat pour avoir les marchés publics et qui ensuite ne respectent pas ces contrats. Un contrat est fait pour être respecté et les entreprises qui les signent sont des professionnels qui doivent connaître la portée de leurs engagements.
Et dans le cas qui nous concerne, j’estime que notre station d’épuration aurait pu être terminée en fin d’année 2012 comme prévu à quelques jours près.

mardi 28 mai 2013

Que d'eau!


Le temps semble déréglé mais ce n’est pas la première fois et ce ne sera sans doute pas la dernière.
Beaucoup, mais pas tous, de scientifiques affirment que c’est à cause du réchauffement climatique et de la fonte des glaces. Une chose est sure c’est qu’approcher les gelées au mois de mai de mémoire d’homme cela a rarement été vu. Mais peu importe d’ailleurs ce temps, ses caprices ou plus exactement ces cycles qui dépassent de beaucoup l’échelle humaine sur notre planète, ce qui est important c’est que l’homme sache s’adapter. Et c’est là qu’il pèche car à part rouspéter contre cette vilaine météo c’est sous la contrainte qu’il n’accepte pas de modifier son comportement.
Et il pourrait très bien comprendre que si le climat se modifie et devient de plus en plus chaotique pour ne pas dire violent dans ses réactions, il faille tirer le meilleur parti de ce changement et se prémunir contre ces soubresauts. Ainsi l’eau ne manque pas cette année, voir présente une abondance extraordinaire. Ne serait-il pas intelligent de constituer des réserves pour les périodes à venir qui seront davantage sèche ? Créer des barrages, des réserves, toute forme qui permette de stocker l’eau sous ou sur terre afin de s’en servir pour l’utilisation humaine. Les pouvoirs publics incitent toutes les constructions importantes à stocker l’eau de pluie pour un usage domestique ou les espaces verts. Ces mêmes pouvoirs publics autorisent le stockage de l’eau en montagne pour les canons à neige des pistes de ski en hiver. Par contre ils n’incitent pas, ils ne conseillent pas, ils n’autorisent pas la constitution de réserves pour l’agriculture. Stocker de l’eau de pluie pour les WC, les espaces verts, ou le ski c’est vital et primordial, mais pour se nourrir par le biais de ces vilains agriculteurs pollueurs et consommateurs de subventions c’est impensable !
C’est dommage qu’il faille souhaiter une famine par cause de sécheresse pour se rendre compte que notre nourriture dépend pour beaucoup de l’approvisionnement des cultures en eau, le jardinier l’a bien comprit lui qui stocke son eau pour son potager, qui arrose dix fois plus qu’un agriculteur à surface équivalente et qui n’oublie pas d’employer les pesticides quand il voit une vilaine bête sur une feuille de ses précieux légumes.

mardi 14 mai 2013

Le SPANC fait des bulles...


Une association des usagers de l’assainissement individuel vient d’être constituée à St Pourçain dans le but semble t’il de regrouper tous les mécontents de la facturation de la SEMERAP concernant ce type d’assainissement.
En premier lieu il est regrettable que les personnes à la tête de cette association ne soient jamais venues aux réunions publiques qui expliquaient l’institution de ce service en 2005. En deuxième lieu il est regrettable aussi que ces personnes n’aient jamais pris la peine de demander un rendez vous en mairie pour demander des explications. Et enfin il est regrettable que des personnes se mettant hors la loi et refusant de payer ce service incitent aux autres usagers à se mettre à leur tour hors la loi.
Car c’est bien parce qu’il fallait appliquer la loi que la commune de St Pourçain a mis en place le Service Publique d’Assainissement Autonome en 2005, et avant les communes autour de St Pourçain qui en raison de leur moins grande taille disposaient d’un délai supplémentaire. Mais qui a fait cette loi que désormais toutes les communes doivent appliquer ? Ne serait-ce pas des tendances politiques proches des écologistes ? Et ces mêmes responsables de cette association locale ne sont ils pas proches des écologistes ? Alors ces dirigeants de l’association de défense proches des écologistes ne supportent pas l’application de la loi votée par des écologistes ?
En outre sur leur publication ces responsables associatifs ne semblent pas au top des connaissances en la matière. Ils confondent diagnostic, contrôles, compétence de la commune et celle de l’exploitant, les dates sont erronées, décision de tribunal sur la forme et sur le fond, bref une compilation d’erreurs et d’inexactitudes reflétant l’amateurisme.
Quoi qu’il en soit aujourd’hui la loi est appliquée sur St Pourçain, et si elle ne l’était pas le contrôle de légalité de la Préfecture aurait forcé la commune à le faire moyennant de fortes pénalités financières qui auraient été payées….par l’usager.
La loi dit que les communes doivent instituer un service publique d’assainissement autonome, que ce service est payant et que les sommes récoltées doivent équilibrer un budget communal dédié à cet effet. Depuis 2005 ce service fonctionne et outre une poignée d’irréductibles ayant parfois jeté le contrôleur dehors, les contrôles et services proposés dans le cadre de la loi se font.
Et la commune dans sa négociation avec la SEMERAP a même poussé le « vice » d’obtenir des prix préférentiels pour les usagers des vidanges de fosses. Sans compter que depuis que la loi le permet la période de contrôle s’étale sur 6 ans au lieu de 4 ans.
A tous ceux qui refuseraient soit les contrôles soit de payer le service, s’appliquera la réglementation en vigueur et c’est avec la police municipale, la gendarmerie  et le trésor public que les contrevenants s’expliqueront.
Si des petits malins disposent de quelque bonne idée pour ne pas payer ou ne pas appliquer la loi, ils peuvent toujours en faire part aux élus qui se feront un plaisir de l’accepter…
En attendant vous avez tous les renseignements ici :
http://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/

Les abeilles ont le dos large....


Un bel article dans le journal de La Montagne de vendredi 10 mai ainsi que de nombreuses annonces de presse font état de l’interdiction de trois molécules contenues dans des insecticides qu’on appelle les néonicotinoïdes. Outre le fait que les articles ne font aucune référence à des recherches scientifiques, ils font une fois de plus passer les agriculteurs pour des pollueurs irresponsables.

Les apiculteurs dont on ne cessera de louer les bienfaits de leur travail, font partie malheureusement d’une corporation dans laquelle peu de professionnels existent mais rassemblent une grande quantité de détenteurs de ruches qui se disent apiculteurs. J’ai eu l’occasion dans mon métier de semencier de travailler avec de vrais apiculteurs dont j’ai loué les ruches et qui ne participent pas du tout à la volonté de diaboliser l’agriculture conventionnelle, mais qui mettent en exergue la difficulté d’être un éleveur d’abeilles comme on peut l’être pour des ovins, des bovins ou des chevaux et de la nécessité d’un réel professionnalisme. Ces mêmes apiculteurs savaient très bien que j’employais ces insecticides sans que cela gêne notre collaboration. Trop de propriétaires de ruches le font en amateur avec peu de connaissance du métier, laissant les abeilles à souvent un triste sort durant l’hiver et ne se souciant peu de leur santé, de leurs maladies et de leur nourriture.

Et ce sont ces très nombreux apiculteurs du dimanche qui conspuent les agriculteurs pour leur emploi de ces insecticides rejetant sur eux le mal être de leurs abeilles dont pourtant ils sont responsables. De très nombreuses études démontrent que la mortalité des abeilles est due à un très grand nombre de facteurs, et que les insecticides en sont un, mais un seul parmi tant d’autres qui pourraient êtres maîtrisés par ces éleveurs du dimanche. Et l’emploi de ces insecticides sur les semences enrobés sont la façon la moins mauvaise de gérer les prédateurs des cultures en gênant le moins possible des abeilles. Avec cette interdiction de ces insecticides qui le sont uniquement en enrobage de semence les agriculteurs devront revenir à l’emploi d’insecticides par voie de pulvérisation beaucoup plus dangereux pour les abeilles et pour les hommes, mais qui restent autorisés…

Et puis rappelons tout de même que ces matières actives interdites sur des insecticides de semences enfouies sous terre, restent autorisées pour les insecticides des chiens et chats, toutes les désinsectisations de locaux (bombes aérosols…) ou d’autres usages réservés aux particuliers qui l’emploient à des doses bien supérieures à tout usage prescrit.

De nombreuses cultures risquent d’être en péril en 2014 et peu de gens feront le rapprochement entre les productions qui ne cessent de diminuer pour cause de destruction par les prédateurs et les cours des matières premières pour cause de rareté.

samedi 4 mai 2013

Triste anniversaire...


C’est bientôt l’anniversaire de l’élection de François Hollande à la présidence de la république. Je n’ajouterai rien au jugement des français qui se traduit chaque jour dans les sondages par une formidable impopularité comme jamais vue depuis la sortie de la dernière guerre.
Nicolas Sarkozy lui aussi a été très impopulaire et on croyait que personne n’arriverait à faire pire que lui. Dans son cas c’est à vouloir appliquer le programme sur lequel il a été élu qui l’a rendu si impopulaire, et sur lequel une majorité de français a fini par ne plus adhérer, renforcé par une crise économique qui explosa en plein milieu de son mandat.  

Dans le cas de François Hollande c’est de faire une politique sur laquelle il n’a pas été élu qui le met dans cette situation. Il a nié la crise durant toute la campagne électorale et a promis des centaines de choses inapplicables. Il conduit aujourd’hui une politique à l’inverse de son programme électoral, et applique des mesures économiques et sociales pires que celles de Nicolas Sarkozy en matière de rigueur et d’austérité. Outre le fait qu’on ne ressent pas chez lui un charisme et une détermination de direction, il subit et se laisse dicter des mesures par un contexte international.
Il n’y a rien de pire pour une majorité d’électeurs de se sentir cocufiés. Car c’est là son vrai problème, il a menti, il a trompé et ceux qui ont crû en lui se sentent floués et trahis. On peut reprocher à un homme politique de ne pas être d’accord avec lui, d’être trop dur dans les mesures à prendre, mais la trahison est le pire de tout et dans son cas, homme de gauche, s’en prendre chaque jour au monde ouvrier, à la classe laborieuse, renforcer le pouvoir économique  ne lui sera jamais pardonné.
Qui plus est ses électeurs lui reprochent ses mensonges de campagne, mais pire encore lui reprochent de mentir sur l’avenir alors qu’il exerce le pouvoir. Faire croire aux français déjà aigris du passé et du présent que l’avenir sera meilleur alors que tous les indicateurs économiques prouvent le contraire, c’est le pêché de vanité inacceptable. 

Il ne suffit pas de vouloir le pouvoir pour le pouvoir, et dans le cas de François Hollande et le parti socialiste ce fût la seule raison de la dernière élection présidentielle. Composer une majorité hétéroclite, faite de courants antagonistes et même d’hommes et de femmes se détestant, ou effigie du contraire des idées portées, ne peut qu’emmener à la catastrophe. C’est ce qui arrive, moins d’un an après l’élection présidentielle, et le pire n’est pas passé. D’ici la fin de l’année aucune des promesses de François Hollande ne se réalisera, l’endettement de la France aura encore augmenté et le chômage ne s’inversera pas. Au mieux nous aurons alors des défaites cuisantes aux prochaines élections locales et intermédiaires, au pire nous irons vers une crise politique et sociale majeure que ne saura gérer un président n’ayant aucune expérience pour cela.

Personne n’a relevé le fait qu’il est sorti du conseil des ministres à la veille de son départ pour la Chine afin d’expliquer que la loi sur le mariage pour tous serait promulguée… Imagine t’on De Gaulle, Mitterrand ou Sarkozy sortir se vanter d’une loi qui ne changera rien pour 99% des français, alors que le monde s’écroule autour d’eux… 

Je ne suis pas convaincu que François Hollande terminera son mandat…

vendredi 3 mai 2013

Sioule-Biogaz, L'Allier Agricole du 2 mai

 
 
Le biométhane prend ses quartiers en Auvergne
 
C’est à Saint-Pourçain-sur-Sioule que le premier méthaniseur auvergnat en injection de gaz
verra le jour en octobre. Les déchets agricoles seront valorisés en biométhane, capable de
fournir du gaz à la collectivité. Il s’agit du quatrième projet de ce type en France et seulement le second valorisant des matières issues de l’agriculture pour cette filière d’avenir qui mêle intérêts économiques et écologiques.
 
La méthanisation, on en parle. Mais agit-on vraiment ? Alors que Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, promet 1000 unités de méthanisation sur le territoire d’ici 2020 (il en existe aujourd’hui 90), l’Auvergne sera bientôt pourvu de son tout premier méthaniseur.
Une nouvelle filière lancée en 2008 par GRDF Installé au sein du Gaec de la Sioule, les frères Ferrand décident, en 2010, de se lancer dans un projet de méthanisation pour la production de biogaz. À ce moment, il n’est pas évident de trouver des références claires puisque Gaz réseau distribution France (GRDF) ne s’est lancé dans cette nouvelle filière que depuis 2008. Qu’à cela ne tienne, une étude de faisabilité est réalisée en octobre 2010. « Nous ne savions pas vraiment ce qu’allait révéler cette étude. Finalement le résultat a été positif et nous avons pu envisager très sérieusement le projet », résume le pionnier auvergnat de la filière. Le temps de finaliser le projet, consulter les entreprises sur le déroulé de la méthanisation et sur la purification et de déposer les dossiers de permis de construire, les travaux ont pu débuté en mars dernier (*).Le deuxième projet agricole en France de biométhane Le projet Sioule-Biogaz (Emmanuel et Xavier Ferrand ont créé la SARL Sioule-Biogaz en février 2012) n’est que le deuxième projet agricole de biométhane par injection derrière un projet de bioénergie de la Brie en Seine-et-Marne, et le
quatrième en générale France. « Pour le moment, nous avons des retours d’expériences plutôt favorables, mais tout cela reste encore très jeune », se risque Philippe Brunel, responsable développement à GRDF et expert biométhane. Car, à l’inverse de l’électricité, lorsque le gaz est rejeté dans le réseau, « il doit être quasi immédiatement consommé ». Mais de l’avis des pontes de GRDF, le biométhane ne représente pas un coup d’épée dans l’eau pour l’environnement : « En plein débat sur la transition énergétique, cette initiative peut donner des idées. Nous n’en sommes qu’aux débuts, mais il y a des perspectives, c’est certain. Pourquoi pas viser les 30 % de production de gaz sous cette forme d’ici 2050 ? », soutient Nathalie Ferard, directrice territoriale Auvergne GRDF. Au niveau national, près de 280 projets d’injection, portés par les collectivités, des industriels ou des agriculteurs sont actuellement à l’étude, dont une vingtaine en Auvergne et dix pour le seul département de l’Allier. À l’échelle nationale, le développement du biométhane va contribuer à l’atteinte des objectifs de 23 % d’énergie renouvelable dans la consommation d’énergie finale et 10 % dans les transports en 2020. « Le méthaniseur fonctionne comme une panse de vache » Alors le biométhane, c’est l’énergie de demain ? Seul l’avenir nous le dira. Dans tous les cas, son processus de fabrication est vieux comme le monde. « Le méthaniseur fonctionne comme une panse de vache, condense Emmanuel Ferrand, en connaisseur. En son corps, les matières vivent et se transforment avant d’être éjectées sous forme de biométhane ». Fumier, déchets de céréales, déchets verts massèrent durant deux mois à 37 ° sans apport d’oxygène pour ressortir sous forme de biométhane qui pourra ensuite être valorisé.Encore un peu de patience avant de pouvoir observer les premières injections prévues à l’automne. Une fois en route, le débit horaire de biométhane injecté dans le réseau de distribution devrait avoisiner les 60 (n)m3/h soit l’équivalent de 100 kilowatt par heure.

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