mercredi 24 juin 2009

Réforme des collectivités


Oui il faut réformer les collectivités territoriales et vite ! Cet empilement de couches nuit à l’efficacité, et coûte très cher.
Prenons juste un exemple, le développement économique :
Les communes peuvent investir en la matière mais c’est désormais dans la pratique les communautés de communes qui le font et qui agissent sur le terrain. Le conseil général n’a lui aucune obligation d’agir en la matière, mais il s’en occupe et inscrit chaque année dans son budget de fortes sommes qui pourront aller sous forme de subventions aux communautés de communes ou en finançant des organismes chargés de la recherche d’entreprises à installer sur son territoire. Le conseil régional a de par la loi l’obligation de s’occuper de développement économique, et il le fait au travers des pays, qui sont une couche intermédiaire chargés de veiller à la cohérence de l’emploi des finances. L’Etat s’en occupe aussi au travers de différentes aides, et puis l’Europe dont c’est sa vocation première.
Voilà au moins 6 couches de collectivités qui s’occupent donc d’économie. Et chacune lie son obole à des études complexes et différentes, à un commencement des travaux lié à son autorisation bien sur non synchronisée aux autres collectivités, chacune met son cahier des charges en place, et bien sur aucune, sous peine de non versement de l’aide, ne débloquera les fonds alloués si les travaux commencent sans son autorisation.
Vous pouvez vous apercevoir de la complexité, de la redondance, du gaspillage d’argent en études, et surtout du nombre de fonctionnaires qui vont tous chacun dans leurs coins travailler au même dossier.
Je ne parle même pas de l’efficacité qui est parfois nulle, justement faute d’accord entre les collectivités.
Et il en est de même pour l’emploi, l’agriculture, etc…
Il faut donc supprimer tout cela !
Supprimer tout cela, pour y voir plus clair, supprimer tout cela pour être plus efficaces, et supprimer cela parce que ça coûte cher ! La taxe professionnelle peut être économisée des centaines de fois, et sa suppression peut ne pas se connaître si elle s’accompagne de la réforme des collectivités. Il est urgent de réformer et surtout de supprimer tout ce gaspillage d’argent public, l’économie de notre pays ne s’en trouvera que renforcée.

vendredi 12 juin 2009

Billet du Président de la SOFRES


Nous avions raison, M. Bayrou...
Malgré vos accusations, les urnes ont confirmé nos sondages !


Je suis le président discret d'une entreprise très visible. Diriger un institut de sondages exige flegme et sang-froid, tant il semble convenu que chaque campagne électorale aura désormais sa séquence anti-sondeurs, aussi paradoxale qu'injuste, approximative et infondée.
J'aurais presque fini par en prendre un parti résigné et rester silencieux si vous n'aviez délibérément choisi, M. Bayrou, de pousser vos arguments à notre encontre jusqu'aux portes de la diffamation. De plus, l'accusation ne vient pas cette fois-ci des extrêmes. Je peux comprendre quels furent votre désarroi et votre surprise en cette avant-veille d'élection : TNS Sofres aura été le seul institut à avoir publié des chiffres clairs, illustrant une dynamique électorale qui vous était défavorable, et dont vous avouerez qu'elle s'est amplifiée et a été largement confirmée par les urnes. Mais en quoi sommes-nous coupables d'avoir été les plus clairvoyants ?
Vos déclarations ont été sans équivoque : " Il y a des gens qui possèdent des instituts de sondage, il y a des gens qui gouvernent les instituts de sondage par les marchés qu'ils leur donnent, il y a des gens qui se font les chefs d'orchestre des sondages ", " Je dirai tout ce que je sais des sondages et des manipulations. Et je dirai qui et je dirai comment... J'ai des informations (...), ceci est poussé. Ce n'est pas pour constater un mouvement. C'est pour faire naître un mouvement. Il y des moments où les sondages sont des armes. Et ils servent aux puissants pour essayer d'éviter ce qu'ils ne veulent pas... "
En résumé, vous nous accusez de modifier sciemment les résultats de nos sondages, pour favoriser les puissants en échange de contrats. Et vous deviez révéler les informations que vous détenez à propos des prétendues manipulations de nos sondages.
Au-delà de l'invective personnelle adressée à Brice Teinturier lors de l'émission " A vous de juger " sur France 2, vous avez publiquement jeté la suspicion sur une entreprise dont je m'honore tous les jours de l'éthique et de la rigueur professionnelle.
JAMAIS PRIS EN DÉFAUT
Depuis plus de quarante-cinq ans, des milliers de clients du monde entier nous font confiance, chaque jour, pour leur délivrer des résultats et des analyses objectifs, rigoureux et impartiaux. A supposer que vous ne nous fassiez pas le crédit de la déontologie, que serions-nous allés sacrifier ce capital confiance pour quelques sondages publiés qui ne pèsent qu'à peine 1 % dans nos activités ?
Nous faisons partie d'un groupe international, présent dans plus de cent pays, coté aux Bourses de Londres et de New York. Nos actionnaires sont multiples, connus, n'ont rien de mystérieux ; et nos dirigeants ne regardent que de très loin la vie politique française.
TNS Sofres, leader français des études, est régulièrement audité, développe les plus hauts standards de qualité, et n'a jamais été pris en défaut, depuis sa création, sur des questions de déontologie ou de respect des règles communes à notre profession. Aucun des dirigeants de notre société ne bénéficie, en plus du contrat de travail qui le lie à TNS Sofres, d'une activité " personnelle " de conseiller ou de consultant auprès d'un média, d'un parti politique ou du gouvernement.
Nous accuser publiquement de falsifier volontairement les résultats de nos sondages est donc totalement faux et scandaleux. Vous nous aviez donné rendez-vous après le scrutin afin de révéler les preuves de notre éventuelle corruption. Vous nous avez contactés dès lundi 8 juin afin de nous indiquer que vous vous étiez " trompé ". J'en prends acte et en déduis que vous reconnaissez que les accusations portées contre TNS Sofres étaient sans fondements.
Il est temps désormais que s'établisse une relation plus mature entre les hommes politiques, les médias et les instituts de sondages. Pour le plus grand bien de la vie politique. M. Bayrou, il existe des pays sans sondages, je ne vous souhaite pas d'y vivre.

Denis Delmas
Président de TNS Sofres

lundi 8 juin 2009

Elections Européennes (3)


Les grands gagnants de cette élection sont avant tous les abstentionnistes ! 60% des inscrits ne se sont pas déplacés et ce surtout en milieu urbain. Mon analyse sur ces résultats sera donc un peu différente de celle ambiante.
En effet avec 60% d’abstention, cette tendance lourde au sujet de ce scrutin ne cesse d’augmenter. La raison principale en est que peu de gens ne voient un sens à leur vote dans une institution où le pouvoir réel en Europe continu à être exercé par les états et non le parlement, même si ce dernier gagne du pouvoir dans les différents traités. Mais ce phénomène n’est pas propre en Europe, aux USA le phénomène est identique pour l’élection du congrès, qui est le vote élisant les représentants des états au sein de la structure fédérale.
Mais ce taux d’abstention doit beaucoup relativiser les résultats des différentes listes.
La victoire de la majorité présidentielle n’est due qu’en grande part à l’ultra division à gauche mais aussi à une grande unité à droite. La preuve en est que le Modem s’effondre, ses seuls arguments de campagne étant la division.
Avec 28% des suffrages l’UMP ne représente que 11% des inscrits ! Et avec 16% Europe Ecologie ne représente que 6% des inscrits, soit à peine plus qu’au premier tour de l’élection Présidentielle où le taux de participation était à l’inverse de 60%.
La première conséquence de ce vote est donc que tant à droite que chez les écologistes, ces deux partis ont fait le plein avec leurs militants et partisans, et pas tellement plus.
Ensuite que ce vote n’étant pas aux yeux des français d’un enjeu crucial, les électeurs se sont laissés aller sur des votes « plaisirs » ou « contestataires ». Et nous retrouvons là la dispersion à gauche et surtout le vote écologiste.
Pour ces derniers les meilleurs résultats se font en milieu urbain, la circonscription d’Ile de France avec Paris et la circonscription Sud Est cumulant Lyon et Marseille, là où il ne pousse pas un brin de nature. J’y vois donc un grand danger, à savoir que ceux qui nous gouvernent prennent au sérieux cette « poussées écologiste » et que demain soient prises des mesures en faveur de l’environnement par démagogie et surtout par ceux qui sont le plus éloignés de la réalité. En clair il ne faudrait pas que demain les politiques environnementales soient décidées par les gens des villes qui pensent que la nature est juste bonne à leur promenade dominicale. Il y a aussi des gens qui vivent près et par la nature, et que leur avis compte sans doute plus !
D’autant plus qu’au niveau européen même si les résultats globaux sont similaires à ceux nationaux, le gain de députés dans l’hémicycle est conséquent pour le PPE (droite) mais seulement d’une dizaine pour les écologistes sur plus de 750 députés ( !), relativisant grandement le changement de politique nécessaire.
Ensuite, au niveau local, les grands équilibres sont respectés. Et là aussi la droite est en tête permettant d’envisager avec sérénité les prochaines élections régionales.
Sur St Pourçain et son canton, la droite est très majoritaire même sans le Modem inscrivant une tendance lourde depuis des années.
Le Modem arrive en troisième place, jouant sur l’effet local de la candidature du maire de St Pourçain, mais assez vite noyée dans les résultats au niveau départemental peu différents des résultats nationaux.Laissons maintenant retomber le soufflé et restons vigilant sur les politiques européennes, qui seront bien différentes des enjeux nationaux.

mardi 2 juin 2009

Elections Européennes (2)


Voilà quelques éléments pour votre réflexion.

En tant que Président de l'UDSEA j'ai été invité par le PS et le PC à des rencontres avec les candidats à la députation.

Nous avons écrit à tous les partis politiques pour connaitre leur position en matière de politique agricole européenne, à ce jour nous avons eu la réponse du PS et du Modem.

Sur le problème du lait nous avons écrit aux députés qui nous ont répondu immédiatement en nous apportant leur soutien et leur surveillance des discussions engagées par les médiateurs.

Nous attendons toujours le moindre signe du côté de l'UMP...